Qu’est-ce que le découplage ?
Le découplage économique consiste à soutenir la croissance économique sans qu’elle se fasse au détriment de l’environnement.
Certaines activités qui visent à accroître les résultats économiques entraînent souvent une dégradation de l’environnement et donc une perte de qualité de vie. Citons par exemple le Changement Climatique, la Déforestation, etc.
Selon l’OCDE (2002), le découplage est un processus qui consiste à dissocier la relation entre les « nuisances environnementales » et les « biens économiques ». (Source)
Il existe deux aspects différents du découplage :
Découplage des ressources : Le découplage des ressources fait référence à la réduction du nombre de matériaux et d’énergie utilisés pour produire une unité d’activité économique.
Découplage de l’impact : Le découplage de l’impact consiste à réduire l’impact négatif sur l’environnement tout en maintenant l’activité économique.
On parle de découplage absolu lorsque les impacts négatifs sur l’environnement restent stables ou diminuent avec la croissance économique. On parle de découplage relatif lorsque les impacts négatifs continuent à se produire, mais à un rythme inférieur à celui de la croissance économique.
Selon l’OCDE (2012) : » La croissance est une condition préalable « , mais pour que cette croissance soit durable à long terme, les pays doivent affronter et mettre en œuvre des solutions aux défis environnementaux croissants. À moins que les pays ne s’engagent sur la voie d’une croissance plus verte – caractérisés par une croissance économique et un développement humain qui préservent mieux les ressources naturelles, la dégradation continue de l’environnement entraînera des effets négatifs importants sur le bien-être humain.
Impacts actuels
Toute limitation des ressources naturelles a un impact direct sur la croissance économique. Par exemple, l’épuisement des ressources en eau souterraine a un impact négatif sur les activités agricoles, ce qui réduit la production alimentaire.
La question qui se pose ici est la suivante : la croissance économique peut-elle se faire sans augmentation des émissions et quels types de changements politiques cela nécessiterait-il ?
Une étude a montré que 32 pays ont réussi à réduire leurs émissions tout en augmentant leur PIB. Cela a été possible grâce à des investissements dans des sources d’énergie plus vertes comme l’énergie solaire, une réduction de la consommation d’électricité, une augmentation de la production d’énergie renouvelable, etc.
Il existe deux approches pour calculer les émissions :
La comptabilité des émissions basée sur la production (ou comptabilité des émissions basée sur le territoire) mesure les émissions provenant des biens et services produits dans le pays. Et ce, indépendamment du fait que les biens soient consommés directement ou exportés vers d’autres pays.
La comptabilité des émissions basée sur la consommation (comptabilité ajustée au commerce) comptabilise les émissions provenant de la consommation intérieure de biens, quel que soit le lieu de production. Cette méthode est largement acceptée comme alternative à la méthode basée sur la production car elle permet de prendre en compte les émissions qui résultent du commerce international. Source
La fuite de carbone désigne l’augmentation des émissions d’un autre pays dont la politique climatique est plus faible en raison de la réduction des émissions d’un pays dont la politique est plus stricte. Par exemple, les pays qui délocalisent leur production vers des pays comme la Chine et ne comptabilisent pas ces émissions dans leur « rapport d’émissions » créent une « illusion de réduction des émissions ».
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Les émissions territoriales font référence aux émissions à l’intérieur des frontières nationales. Source
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Les émissions liées à la consommation sont les émissions incorporées dans les biens d’un pays. Source
Que cela signifie-t-il pour les entreprises ?
Les entreprises peuvent jouer un rôle dans le découplage en transformant les modèles commerciaux existants, qui consomment beaucoup de ressources, et en s’orientant vers un modèle plus régénérateur. Cela signifie que les entreprises doivent garder à l’esprit les contraintes liées aux ressources dans les décennies à venir, et concevoir des modèles qui prospéreraient également dans ces contraintes.
En outre, avec l’essor de modèles d’entreprise plus durables, circulaires et socialement conscients, ce n’est qu’une question de temps avant que de meilleurs modèles ne dominent les marchés.
En savoir plus
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Publication de Carbone4 sur le découplage ainsi que ses défis et ses limites :
www.carbone4.com
Lisez la page Économie circulaire pour avoir un aperçu des modèles économiques alternatifs.
Lisez la page Facteurs ESG pour savoir comment les entreprises peuvent intégrer des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance dans leurs modèles.
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